Ressources musicales – Liens partenaires  – Textes 

Nicolas Muzy, musicien

nicolas-muzy-masseur-therapeute

Nicolas Muzy est diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. Spécialiste de la musique ancienne, il joue du luth, du théorbe et des guitares anciennes et mène depuis 25 ans une carrière de musicien et pédagogue. Suivez l’actualité de ses ensembles.

Concert de L’Hostel Dieu
concert-hosteldieu.com

https://www.concert-hosteldieu.com/nos-musiciens/nicolas-muzy/

Ensemble Alkymia :
ensemblealkymia.com

Nos corps et identité personnelles peuvent être joués librement par la musique de l’univers tel un instrument parfaitement accordé.

https://www.youtube.com/watch?v=alqyyRx9pVQ

‘Quand le bambou est vide le divin peut jouer sa musique à travers lui.’

Partenaires

L’association Vimarsa, yoga, Lyon

Vimarśa, Ecole de Yoga à Lyon 1

L’association Vimarśa a été fondée par Alain Bonnet pour faire connaître et partager la  Connaissance que nous ont transmis les sages de l’Inde depuis des millénaires afin que chacun puisse  transformer sa vie vers plus de conscience et de plénitude.
Vimarśa, dans la tradition du Shivaïsme du Cachemire désigne la prise de conscience, « l’insight » selon l’expression de Krishnamurti, qui nous ouvre à l’infini au travers des choses du quotidien.
L’association ne fait pas de « com », nous cherchons simplement à être vrais. Chaque enseignant partage et vit l’Enseignement et est porté par le désir de le rendre vivant à travers les cours de Yoga. C’est là tout notre engagement.

lyonyoga.com

Marjolaine Brême, thérapeute psychocorporelle à Caluire et à Craponne
marjolainebreme.fr

La relation d’aide par le toucher
toucher.fr

Savitur Tantra
savitur-tantra.fr

Textes

CONNAISSANCE DE SOI, CONNAISSANCE DU SOI

(par Alain Bonnet, Enseignant de Yoga à Lyon)

Grèce ancienne et Brahmanisme

L’héritage du monde occidental repose sur deux piliers, la Grèce antique et le judéo- christianisme. Selon les penseurs grecs les dieux représentent nos tendances psychiques, ils sont animés des mêmes passions que les humains ; la philosophie et la psychologie sont pour eux, les moyens de se connaître soi-même, ce qui constitue la plus grande sagesse. Le judéo- christianisme proclame le salut par la foi en un dieu unique, transcendant et omniscient. L’adhésion active à cette foi exige l’amour du prochain.
Quant au Brahmanisme, il enseigne que la connaissance véritable est reconnaissance de l’identité de l’Atman (l’âme individuelle) et du Brahman (l’Absolu). Par conséquent la connaissance nous est antérieure, la psychologie devient inutile, ou tout au moins une entrave à la connaissance de soi ; car cette dernière ne peut naître hors de la fréquentation des textes sacrés qui témoignent de la Révélation. Cette connaissance de soi, fondée sur la tradition et sur l’exploration de soi, se révèle d’une grande perspicacité psychologique, avec notamment une vision très juste des stratégies du moi.
Ainsi, si le judéo-christianisme et le Brahmanisme partent du haut vers le bas (du divin vers l’humain), la sagesse grecque suit le chemin inverse: conception sacrée d’un côté, prométhéenne de l’autre, cette dernière ne permettant pas d’accéder à ce qui se tient au-delà de l’image. Le même conflit se retrouvera ensuite, entre l’Eglise et les penseurs de la Renaissance (qui redécouvrent les auteurs grecs), puis ceux des Lumières ; conflit entre la foi qui représente la connaissance par l’expérience de la transcendance et de l’immanence, en un mot par l’expérience de l’intime, de la Présence, et la philosophie humaniste, avec sa foi dans la science et le progrès.

Un autre regard

Le Shivaïsme, comme de nos jours Krishnamurti considèrent que l’une et l’autre des voies ci-dessus évoquées, constituent un conditionnement, et que par conséquent, il convient de partir de “ce qui est“. Le Shivaïsme exprime clairement que chaque être humain est porteur d’une aspiration qui tend vers “l‘Autre chose“ selon l’expression de Krishnamurti : l’Atman pour le Brahmanisme, Shiva pour le Shivaïsme, la nature de Bouddha pour le Bouddhisme. Le problème n’est plus celui d’une spéculation philosophique ou métaphysique en vue de la connaissance, mais celui d’une Reconnaissance : “tat vam asi“ selon les Upanishads (tu es Cela). Qu’est-ce qui nous pousse à cette reconnaissance ? Le pressentiment du Réel (de “l’Autre chose“).

Tous ne choisissent pas la voie de la Reconnaissance, simplement parce que chacun dispose du libre-arbitre, avec par conséquent la possibilité de se détourner de sa propre vérité pour se perdre dans les “choses de ce monde“. Face à ce constat deux écoles enseignent comment sortir de l’esclavage des apparences (les “choses du monde“) et tendre vers ce que le Shivaïsme du Cachemire appelle l’arrière-plan :

  • –  La religion établie (Brahmanisme, judéo-christianisme) pour laquelle la tradition balise le chemin.

  • –  La voie de la spontanéité (Svātantryavāda, Krishnamurti) ; Abhinavagupta l’exprime bien : la réalisation ne dépend pas d’une progression par étapes, mais de la reconnaissance de notre vraie nature, qui n’est pas le moi mais le Soi à la fois transcendant et immanent : Tout est déjà là ! Rien à chercher, rien à trouver, seulement regarder, voir “ce qui est“.

    A la différence des enseignements philosophiques et religieux du monde occidental, les enseignements orientaux sont rarement spéculatifs, mais essentiellement pratiques. Un brahmane par exemple ne cherche pas à faire œuvre d’originalité, car il n’y a rien à inventer, il n’est question que d’exploration, de découvrir et d’incarner.

    Les bases de l’Enseignement

  • La recherche du bonheur : elle fait obstacle à la spontanéité de la vie ; l’objectif crée une tension qui rend impossible d’atteindre l’objectif en question. La recherche du bonheur s’inscrit dans la logique d’une réalité extérieure à nous-mêmes, elle est par nature vouée à l’échec. Elle engendre la cupidité ; la convoitise et l’amertume.

    En pratique il nous faut dénoncer cette illusion du bonheur, à travers l’observation de notre esprit, ses espoirs, ses revendications, ses croyances.

  • Être honnête avec soi-même : cela seul suffit. C’est un regard qui demande un grand courage, car il rencontre et dévoile les images, les stratégies, les mobiles cachés de nos actes et de nos pensées. L’honnêteté rejette l’astuce et le mensonge, qui se cachent sous le masque de la vertu.

    En pratique : cesser toute compromission avec soi-même et avec l’image de soi.

  • L’intérêt personnel : c’est la nature même du moi. Il se reconnait à travers les mobiles cachés derrière des actes, des pensées souvent nobles et apparemment désintéressés. Nos vies sont déterminées par l’intérêt personnel.
    En pratique : la dénonciation de l’intérêt personnel exige une totale intégrité, une totale honnêteté, le courage des descendre dans les parties les plus obscures du moi. Une clé qui me semble importante : face à nos pensées et à nos actes, une question doit être posée : qu’est-ce qui détermine cette pensée, cet acte ? le moi (l’intérêt personnel) ou le Soi (l’être profond).

  • Mettre fin à la plainte : toute plainte est malhonnête, elle rejette sur l’autre ou sur les circonstances, la responsabilité de nos actes, de notre vie.

         En pratique : débusquer la plainte jusque dans les pensées, les actes les plus anodins et prendre la responsabilité de sa vie. Quand on est responsable il n’y a plus de “mais“ ! le mais est l’astuce suprême pour ne pas faire face à nos actes.
  • Mettre fin à la victime : c’est en quelque sorte le corollaire du précédent. Il n’y a de victime que consentante. Nous prenons souvent plaisir à ce consentement.
    En pratique : prendre conscience de la victime en nous, elle se cache souvent dans des sensations, des images, des réactions, des pensées.

  • L’impeccabilité : la culture actuelle nous oblige à la perfection et à l’efficacité. L’impeccabilité n’est ni la perfection ni le conformisme à un modèle ; elle signifie faire ce qui est juste, du mieux que nous pouvons. Ce qui est juste, ce n’est ni ce que l’autre veut (la morale, la société), ni ce que nous voulons. Savoir ce qui est juste demande beaucoup d’humilité et d’écoute.

    En pratique : agir sans rechercher une récompense, juste accomplir ce qui doit être fait.

  • L’affirmation de soi : elle est nécessaire, cependant elle ne doit pas être agressive, elle doit par conséquent surgir de notre propre autorité. L’autorité c’est quand nous sommes ce que nous sommes. Autrement l’affirmation de soi est source de conflits, car elle oppose des égos. Le Yoga Sutra parle du désir d’exister comme source de conflit intérieur, et extérieur ; ici le problème n’est pas l’affirmation de soi en elle- même, mais l’affirmation de soi au moyen de la comparaison à l’autre, qui conduit à l’opposition. Le problème finalement c’est la personne, le besoin de reconnaissance. En pratique : la clé c’est l’autorité, et il n’y a pas d’autorité lorsque notre vie est dirigée par l’image de soi.

  • La fin de la lutte : les conflits épuisent notre énergie. Pour la plupart d’entre nous, l’excitation est la seule façon de se sentir exister ; et le conflit produit cette excitation. Il est très significatif que la société recherche des excitations toujours plus fortes, par tous les moyens.

    En pratique : reconnaître à chaque instant la lutte et le besoin d’excitation en nous, et à ce moment revenir à notre centre, qui lui n’a pas besoin de s’affirmer, de lutter, de démontrer qu’il existe. Il se contente d’être.

  • Les croyances : elles concernent, et dirigent, tous les domaines de notre vie, mais nous en sommes rarement conscients.
    En pratique : observer ces croyances et en voir les racines, qui sont toujours les mêmes, la peur et l’affectif.

  • La séduction : elle aussi est présente dans tous les domaines de notre vie et nous en sommes très peu conscients.
    En pratique : observer la séduction à l’œuvre, qu’il s’agisse de la séduction que nous exerçons, ou de celle que d’autres (ou des idées, des images etc) exercent sur nous.

  • La vulnérabilité : nous sommes forts de nos faiblesses. Être vulnérable ce n’est pas combattre ce que nous considérons, ou ce que la société considère comme des faiblesses.
    En pratique : la dépossession, la mise à nu de ce que nous sommes. Sans image rien en nous blesse, rien ne nous atteint.

  • La simplicité : elle ne se cultive pas, elle est la conséquence de la mise en œuvre de tout ce qui précède, elle est le couronnement de notre passion de la vérité.

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